Expérimentation de la PIX - Le témoignage de Stéphanie TAILLANDIER, DREAL Bretagne
Le 4 juillet 2024
Stéphanie Taillandier, cheffe du service administration générale interne et régionale de la DREAL Bretagne, nous fait partager son expérience suite à l’expérimentation PIX réalisée au sein de sa direction régionale.
Transcription
Alors, pour commencer, est-ce que vous pourriez nous dire quelle était la motivation la DREAL Bretagne pour s’engager dans la démarche PIX ?
Alors, en fait, on s’est engagés en DREAL Bretagne sur la construction d’une feuille de route de la transformation numérique et, dans ce cadre-là, on a identifié différentes orientations et on trouvait que PIX pouvait être une bonne solution pour répondre à plusieurs orientations qu’on avait identifiées. La première orientation, c’est qu’on souhaitait pouvoir avoir un travail auprès des agents sur la sécurité du numérique, puisque c’est très bien de déployer le numérique, mais le volet sécurité fait partie aussi des points de vigilance et les points d’attention à avoir.
Et donc on avait identifié que, dans PIX, on avait des parcours qui pouvaient parfaitement répondre, en fait, à ce besoin de compétences spécifiques sur la cybersécurité, ou encore sur les bons usages du numérique, et on avait également dans notre feuille de route de la transformation numérique, bien entendu, tout un volet compétences qui était essentiel, en fait, puisque pour pouvoir développer les usages du numérique, bah, c’est déjà important d’avoir une bonne connaissance et une bonne pratique de tous les usages du numérique.
Donc on voyait vraiment PIX comme une solution de pouvoir mettre en avant, en tout cas accompagner les agents sur ces orientations qu’on avait définies dans le cas de la feuille de route.
Et quels sont pour vous les critères de réussite d’une telle démarche ?
Alors, en fait, le choix qu’on a fait en DREAL Bretagne, c’est un choix stratégique, je pense qu(il y a plein d’autres façons d’aborder la question, mais en fait, on est plutôt partis du principe qu’on allait y adosser le déploiement des parcours PIX par rapport à des objectifs collectifs qu’on pouvait se fixer.
Nous, par exemple, on a mis en place une conférence sur la sécurité du numérique, et, en fait, ça nous a permis de poser un peu le sujet et, à peu près quinze jours avant la conférence du numérique, on a déployé les parcours cybersécurité et le parcours sur les bons usages du numérique à l’attention des agents, en leur disant : évaluez vos compétences sur ce domaine, profitez-en effectivement pour voir un petit peu, pour anticiper un peu ce qui va être dit au sein de cette conférence, avoir un petit peu votre niveau de connaissance, etc. Et c’est quelque chose qui a vraiment très bien marché puisqu’on a eu effectivement beaucoup de parcours PIX sur ces deux parcours, en fait, on a eu beaucoup de parcours réalisés en anticipation de la conférence sur la sécurité numérique.
On va très prochainement renouveler l’opération puisque, en fait, on va très prochainement communiquer auprès de nos agents sur le déploiement du pack Office, en sachant qu’on est aujourd’hui dans un fonctionnement avec Libre Office, et, du coup, on va vraiment s’appuyer sur les parcours PIX d’Office en fait, pour pouvoir effectivement informer les agents que, dorénavant, ils ont la possibilité, sur leur poste de travail, de télécharger le pack Office et d’y avoir accès, et que ils ont aussi possibilité d’utiliser PIX par rapport au parcours bureautique, déjà parce que ça leur permet d’évaluer leurs compétences et de leur capacité à utiliser le pack office, et aussi parce que c’est une solution apprenante.
Alors ça vaut pas une formation, etc., mais ça permet en tout cas, au niveau de la DREAL, de pouvoir identifier un peu où en sont les agents par rapport à ça et si on a des besoins spécifiques de formation à mettre en place en complément auprès des agents.
Donc, voilà donc, nous, on est plutôt partis sur cette stratégie qui va bien, en fait, plutôt pour initier la démarche et puis pour pouvoir faire connaître les parcours PIX aux agents ; on part du principe qu’ un agent qui a déjà testé un ou deux parcours PIX, étant donné qu’on est sur des choses qui sont extrêmement bien faites et plutôt ludiques et apprenantes, etc., ça donne envie de faire d’autres parcours PIX. Donc, on part du principe qu’en attirant les agents vers quelques parcours, on aura beaucoup plus de facilités par la suite à leur en faire suivre d’autres.
Quels pourraient être, pour vous, les points de vigilance ?
Alors je pense que c’est quelque chose qu’il faut accompagner d’une bonne communication et qu’il faut être transparent sur un certain nombre de choses. Donc, la bonne communication, ça permet effectivement de bien expliquer ce qu’est PIX en fait pour qu’il n’y ait pas des attentes qui soient différentes de ce qu’est réellement PIX.
Je pense que c’est important aussi de dire aux agents que les parcours PIX peuvent être faits en plusieurs fois, qu’on est pas obligés d’avoir un temps énorme pour pouvoir réaliser un parcours. On peut se mettre une demi-heure par jour pendant plusieurs jours et ça permet de faire la totalité du parcours. Et ce qui est important aussi, parce que nous on a eu pas mal de questions sur ce sujet, où beaucoup de personnes qui n’étaient pas allées jusqu’à la validation de leur parcours, parce qu’ils se demandaient un petit peu qui avait accès aux résultats de leur parcours, et donc c’était quoi la communication par rapport à ça et comment les résultats étaient utilisés. Donc, je pense que c’est important de bien communiquer là-dessus.
Donc, comme le disait Mme klein, effectivement, l’administrateur PIX est un agent de la RH qui est soumis aux règles de confidentialité, aussi par rapport aux résultats individuels des agents.
Ce qui est important, c’est de bien expliquer que l’objectif, c’est pas forcément de faire une exploitation individuelle et de communiquer les résultats des agents, enfin c’est pas en tout cas ce qui sera fait, par contre, l’objectif est de pouvoir construire des tendances en fait, ou des évaluations, un peu collectives, qui nous permettent de mettre en place et de proposer des formations appropriées par rapport aux besoins du collectif de la DREAL.
Mais je pense qu’il faut en parler et qu’il faut dire aux agents exactement comment ça fonctionne et comment et par qui sont accessibles les résultats et les rassurer aussi par rapport à ça parce que ça peut être un frein,
Est-ce que vous pouvez nous dire quel a été le ressenti des agents de la DREAL Bretagne dans la campagne telle que vous l’avez organisée ?
Alors nous, on a eu beaucoup de retours positifs et une espèce d’émulation collective dans certains collectifs de travail, par exemple, les agents avaient un peu tendance à dire : tiens, t’as fait le parcours, alors ça donne quoi ? Ca c’est bon, c’est pas bon, etc. Alors oui, c’est rigolo comme ça, mais en fait ça a aussi impulsé quelque chose d’assez positif et, comme je le disais tout à l’heure, on est sur une application qui est assez ludique et assez addictive.
On a plein de logiciels ou d’application aujourd’hui, etc. qui sont pas ultra, ultra-fun, et c’est vrai que là on a quand même un bel outil.
Donc on a plutôt des retours qui sont positifs des agents.
On avait aussi fait tester pas mal de parcours par les agents qui font de la formation et il y avait vraiment une appréciation très forte de ce collectif de travail.
On a vraiment des bons retours sur l’outil en lui-même et sur ce que ça permet d’obtenir comme résultat.